Marchés Les céréales européennes poursuivent leur baisse
Paris, 28 mai 2014 (AFP) - Les cours des céréales européennes étaient de nouveau en baisse mercredi à la mi-journée, car les bonnes perspectives de récolte et l'éloignement des inquiétudes concernant l'Ukraine poussent les investisseurs à vendre.
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Les dernières notations des cultures aux Etats-Unis, acteur majeur du marché, « sont rassurantes, ce qui explique la baisse d'aujourd'hui », a expliqué à l'Afp Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. Plus largement, « les éléments de soutien (des prix, ndlr) qui ont animé les marchés ces dernières semaines ont été relégués aux oubliettes un à un », remarque le cabinet Agritel dans une note. Les pluies dans les grandes régions productrices mondiales de blé (Europe et Etats-Unis) sont venues soulager les cultures qui souffraient de sécheresse, et l'Ukraine semble beaucoup moins inquiéter les opérateurs, même si la situation sur le terrain reste tendue. Néanmoins, les premiers échos de récolte de blé en provenance du Texas « font état de mauvais rendements », souligne Damien Vercambre du cabinet Inter-courtages.
A l'exportation, les blés français restent « assez chers » par rapport à leurs concurrents, ce qui ralentit les ventes, même si quelques contrats ont été passés avec l'Algérie, principal client de l'Hexagone, souligne par ailleurs Edward de Saint-Denis. Les opérateurs français vont donc probablement surveiller avec attention les prochaines annonces en provenance d'Egypte, 1er importateur mondial de la céréale, qui se fournit principalement en mer Noire.
Selon le cabinet Inter-courtages, l'organisme public égyptien chargé des achats de blé, le Gasc, va de nouveau revoir son cahier des charges pour les importations, notamment en matière de taux d'humidité. En début d'année, ce taux avait été fixé à 13 % maximum, une condition remplie par seulement 40 % du blé français. Les exportations françaises vers Le Caire en avaient immédiatement pâti.
Sur Euronext vers 12h45 (10h45 GMT), la tonne de blé perdait 1,50 euro sur l'échéance de novembre, à 191,50 euros, et 1,25 euro sur celle de janvier, à 192 euros. Le marché était relativement actif avec environ 7.500 lots échangés. Le prix du maïs évoluait de la même manière : en baisse de 1,50 euro sur l'échéance de juin, à 171,75 euros la tonne, et de 1,25 euro sur celle d'août, à 177,50 euros. Environ 700 lots avaient changé de main, soit un volume d'affaires relativement important pour ce produit.
En France, sur le marché physique, blé et maïs perdaient un euro.
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